La recherche d’un site pour l’implantation d’un prototype d’hypertélescope terrestre a débuté par des recherches cartographiques permettant d’identifier, sous des cieux propices aux observations astronomiques, un vallon

  • orienté est-ouest afin de permettre le suivi des astres observés dans leur déplacement nocturne,
  • si possible aux pentes en forme de U de façon à ce que le profil du site naturel soit le plus proche possible de la forme sphérique du miroir virtuel.

Situé à 2000 m d’altitude dans les Alpes du sud, le vallon de la Moutière répond à ces critères. Il bénéficie d’un ciel sans lumières parasites ayant une bonne transparence et une faible turbulence. Sa partie médiane, orientée est-ouest, proche d’une forme cylindrique, se trouve à l’abri des vents dominants et ne souffre quasiment pas des brises thermiques, conditions très favorables à l’installation de la structure suspendue portant l’optique focale.

Une piste permet d’accéder en une vingtaine de minutes (3 km) au vallon de la Moutière depuis le village de Bayasse qui se trouve lui-même à 45 minutes de Barcelonnette (15 km à vol d’oiseau).

Le site de l’hypertélescope est soumis versant adret à la réglementation de l’Office National des Forêts et versant ubac à celle du Parc national du Mercantour. Les dispositifs scientifiques se trouvent pour un tiers en zone cœur du Parc et pour deux tiers en aire d’adhésion.

 Le village de Bayasse Vue panoramique du site prise depuis le versant nord
 Le village de Bayasse ©MR   Vue panoramique du site prise depuis le versant nord ©MR

 Une décision du Parc national du Mercantour, signée en janvier 2012 et renouvelée pour quatre ans en 2013, autorise l’équipe LISE du Collège de France à installer « un dispositif expérimental d’observation astronomique dans le vallon de la Moutière » comprenant « la mise en œuvre d’un filin et la pose au sol de miroirs disséminés ».

Carte du Mercantour Carte IGN du site
Parc National du Mercantour ©MR Carte IGN 1/25000 ©MR

Conformément à cette décision, un certain nombre de mesures particulières ont été mises en œuvre par l’équipe à la fois pour assurer l’innocuité des dispositifs de l’Hypertélescope, notamment pour l’avifaune, et pour en limiter l’impact visuel.

Ainsi le câble de 800 m de long auquel est suspendu la nacelle optique n’est tendu entre les deux flancs du vallon que pendant les périodes d’observation, en présence des chercheurs. Le reste du temps il est au sol. Ce câble de couleur vive est balisé de façon à être visible par l’avifaune de jour comme de nuit.

Installés en zone cœur, les petits miroirs et leurs trépieds sont camouflés afin d’être le moins visibles possible dans le paysage.

Toutes les installations sont démontables, aucun dispositif n’est installé de façon permanente et aucun accès de type sentier n’est créé.